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Le président de la chaîne beIN Sports France, Yousef Al-Obaidly, dénonce les “millions” de pirates qui font perdre des “centaines de millions d’euros par an” au secteur de la télévision payante, dans une interview parue dimanche sur le site de L’Opinion.

La chaine BeIN s’est imposée très vite sur l’espace médiatique français en s’engrangeant l’essentiel des matchs. Son patron revendique trois millions d’abonnés mais pointe le piratage qui lui fait perdre de l’argent. “Le nombre de pirates réguliers s’établit en millions et le dommage pour le secteur de la télévision payante se chiffre en centaines de millions d’euros par an”, affirme-t-il.;A titre d’exemple, M. Al-Obaidly indique avoir relevé en France durant l’Euro-2016 “la présence d’environ 100 sites qui proposaient illégalement les matchs en streaming”.

“L’un d’entre eux a été consulté par 330.000 visiteurs sur le seul match Allemagne-Italie du 2 juillet. Si on multiplie cette audience par le nombre de sites répertoriés, on se rend compte de l’ampleur du phénomène et du préjudice qui en résulte pour le diffuseur”, ajoute le président de la chaîne qatarie.

Il appelle à “un effort collectif pour mieux lutter contre ce phénomène, de la part des producteurs de contenus, des ayants droit, des agrégateurs, des fournisseurs d’accès à Internet”.

Pour beIN Sports France, la lutte contre le piratage est “une priorité” depuis quelques années, rappelle-t-il. “Nous avons commencé à demander la fermeture de sites pirates et nous allons continuer de le faire car nous pensons que cela handicape l’ensemble du paysage audiovisuel français”, précise-t-il.

Le président de beIN Sports France se dit par ailleurs “déçu” que son projet de distribution exclusive avec Canal+ ait été rejeté en juin par l’Autorité de la concurrence, estimant qu’il “aurait été bénéfique pour (sa) chaîne”. “Je suis toutefois très satisfait du dénouement”, ajoute-t-il, “car nous avons re-signé dans de bonnes conditions avec tous les opérateurs”.